28 au 30 mars, Nouvelle Zélande, île du sud

Comme nous l’envisagions avant notre départ, la nuit n’a pas été la plus reposante. Arrivée à l’aéroport vers 19h30, enregistrement légèrement perturbé par nos visas d’entrée ( !) en Australie (écart entre le nom de Anne sur son passeport et sur le visa), attente classique pour l’embarquement, puis décollage vers minuit. Après 3h30 d’un vol sans histoire, mais quasi sans sommeil (Jetstar n’est pas Qatar Airways !!), on atterrit à Christchurch à 5h30 heure locale. Reniflage en règle de nos sacs par un toutou de la douane (pas le droit d’amener de nourriture de l’extérieur), puis on se pose sur des sièges en attendant que notre loueur de campervan (petit camping-car style combi Volkswagen – 5 places assises et 4 couchages) ouvre ses portes à 8 heures.

A priori, ici, on a bien la tête en bas !!

Une fois le camion récupéré, on se rend à notre maison Airbnb, à 2 km du centre de Christchurch. Après quelques péripéties pour récupérer la clé (un RDV décalé par mail, mais nous n’avions pas eu le temps de recevoir le message), on entre enfin chez « nous » vers 11 heures. Petit-déj tardif et léger, et au dodo…

petit-déj, carte du pays, on prépare dur !!

Réveil vers 15 heures, on découvre la maison (habitée par ses propriétaires, mais qu’ils louent en leur absence). Décorée avec goût, chaleureuse, accueillante, on se sent vraiment chez soi (sauf qu’on surveille les enfants pour éviter qu’ils touchent à tout !!). Du Airbnb originel !!



Petite découverte du quartier, quelques courses pour le soir, douches, préparation du repas, puis retour à la case dodo, jusqu’à … presque 8 heures 30 pour tout le monde (c’est un exploit chez nous, il faut le souligner). Après le petit déj où les enfants (et leur père !!) nous rappellent qu’ils sont en pleine croissance, on profite du soleil généreux et de la température très douce pour nous diriger vers le centre-ville.

 

Petit rappel historique : en Septembre 2010, puis Février 2011, 2 séismes ont secoué la région de Canterbury, et Christchurch (2ème ville de Nouvelle Zélande, avec 340 000 habitants) a été durement touchée. Gros dégâts matériels en 2010, puis humains en 2011 (185 morts). Le centre ville présente des stigmates frappants de ces catastrophes.

La cathédrale, à gauche...

Beaucoup d’immeubles fermés, voués à la démolition, des façades anciennes conservées grâce à des murs de containers empilés qui leur servent de maintien, des grandes aires de parking en lieu et place des très nombreux bâtiments déjà démolis, un certain nombre de bâtiments neufs, et surtout un peu partout des grues en train de rebâtir… Il semble que 80% des édifices du centre-ville auront eu à être démolis à la suite de ces séismes.

185 chaises vides, différentes, toutes peintes en blanc en hommage aux victimes, une cathédrale de transition hyper lumineuse et chaleureuse, un mini-quartier de magasins / restaurants tout en containers (style très contemporain, j’adore), des aires de jeux toutes neuves envahies par les enfants en ces vacances de Pâques, des œuvres d'art en plein air à tous les coins de rue, c’est une vision assez marquante de cette ville, on sent une vie qui reprend ses droits et qui est tournée vers l’avenir.

à l'intérieur de la cathédrale

la cathédrale de carton

bon, où sont passés mes gosses ??

On finit notre tour de la ville par le jardin botanique, très grand, où serpente le fleuve. Là encore, on est sous le charme des lieux : jardin de roses, arbres magnifiques et variés, espaces verts entretenus, où il est possible de fouler l’herbe, c’est très propre. Tout ça pousse à la flânerie, ce dont nous raffolons dans ce genre d’endroit. Petit passage par les aires de jeux (c’est un incontournable chez nos enfants), puis on repart tranquillement à la maison. Petit footing de fin de journée pour moi pendant que les enfants s’acharnent sur le trampoline dans le jardin et que Anne prépare le repas.

Ce matin, nouvelle grasse mat’ jusqu’à 9 heures pour certain(e)s. On finit de ranger nos affaires, on charge le camion et on quitte Christchurch (après avoir acquis 2 ballons histoire d’agrémenter les fins de journées des gars).

2 co-pilotes pour le prix d'un !!!

Petit passage par la péninsule Banks, face à l’océan pacifique, où on pique nique, et où on commence à entrevoir la nature de ce pays. Des grandes étendues plates où émergent des collines, puis des montagnes un peu plus loin.

On reprend la route du Sud, pour dépasser Ashburton. On découvre des troupeaux de vaches et moutons assez conséquents, un réseau de drainage pour l’arrosage des champs, et on commence à s’approcher du relief. Notre 1ère halte se fait dans une aire de camping de 15 emplacements, vide. WC, 1 lavabo, et un endroit pour faire un feu. C’est sommaire, mais bien tranquille.

Petit tour dans la jungle environnante, ramassage de bois mort, mais humide. Le feu démarrera tant bien que mal, on prend l’apéro devant, puis on finit le repas dans le camion : il fait frais et l’humidité se fait sentir. Gâteaux au dessert : on fête les 5 ans et demi de Tim. C’est l’occasion de lui offrir un Transformer Shinkansen, acheté au Japon, et dont la boîte commence à souffrir dans mon sac.

tout en japonais ??? Peuh, même pas peur !!

On finit notre installation pour la nuit : c’est un peu compliqué, un peu serré, mais tout le monde finit par avoir sa place où dormir. Bilan de la nuit au prochain article.

Bilan Australie

Pour notre première immersion dans l'hémisphère sud, on a effleuré l'immensité australienne, par sa côte sud est... On n'aura pas aperçu les déserts rouges ni l'arrière pays aborigène, mais les vagues de l'océan , et des collines verdoyantes remplies de troupeaux immenses de vaches et moutons. Après l'Asie, on a abandonné la monomanie du riz pour retrouver de la protéine animale proposée à tous les repas, et des desserts sucrés tentateurs...
Représentation assez fidèle de notre idée un peu caricaturale de paradis du bout du monde, on a été sous le charme de la nature magnifique, démesurée et omniprésente (les forêts d'eucalyptus, les plages immenses, la mer turquoise, le ciel incroyablement lumineux, les animaux étonnants). On a une impression de mélange de détente, de cool-attitude revendiquée, en même temps qu'une certaine forme de m'as-tu-vu avec le culte du sport à l'extrême, les grosses voitures partout et l'abord facile (hi guys!). Encore une fois, c'est vraiment top pour les vacances, mais on ne se rend pas compte de tout ce que ça peut impliquer au quotidien!

On a aimé : la plage, les vagues, le soleil, les perroquets, cacatoès et loriquets qui remplacent les pigeons, les hamburgers fait maison, voir un koala, se faire offrir une coupe de champagne au coucher du soleil, les parcs nombreux et superbes de Sydney et Melbourne, les immeubles extravagants à Melbourne, les craft beers, les cookies, la journée parfaite à Philip Island, chasser le kangourou, les fleurs tropicales dans tous les jardins, les aires de jeux pour enfants à chaque village, lézarder dans notre bel appart loué, se refaire de la cuisine, qu'une journée commencé sous les nuages gris puisse se terminer par un soleil éclatant, le sentiment de liberté du mini "road trip" réalisé.

 











On a moins aimé : la vie assez chère (sauf l'essence!) qui nous faisait tergiverser devant la moindre chambre d'hôtel pour la nuit, la saleté des rues et des espaces publics de certains coins de Melbourne, les motels bruyants le long des routes passantes, les portions XXL dans les supermarchés et l'impression de gâchis de nourriture, l'obésité impressionnante à l'écart des grandes villes.

26 et 27 mars: Melbourne, suite et fin

Nous laissons avec un peu de regret ce matin notre appartement. On s'y sentait vraiment bien, et la recherche d'un autre hébergement pour le soir a occasionné pas mal de recherches sur le web. Ce week-end de Pâques attire du monde, il y a donc peu de disponibilités, ou à des tarifs prohibitifs. On trouve finalement un motel pas loin du centre.

journaux sous plastique au pied de la barrière

 On charge donc nos sacs, et on prend le tram jusqu'au centre-ville, ce qui s'avèrera notre dernier voyage payant, le centre-ville proposant des transports gratuits (tant pis, on avait rechargé nos cartes hier, ça ne nous servira plus...). On traverse à pied le quartier de la marina, qui semble en plein renouveau: des constructions neuves, ou en cours, du mobilier urbain contemporain,..

une vache folle ??

très belle illusion d'optique

On dépose nos sacs dans notre chambre (ouf, elle est dispo dès 11h ce matin), et on retourne vers le Victoria Market.

Certains esprits observateurs avaient fait remarquer que les photos des 2 jours précédents semblaient vides de gens, et contrastaient avec nos commentaires sur une ville bien vivante. C'est bien là toute la finesse des artistes que nous sommes !!! On vous propose donc quelques clichés qui devraient vous rassurer sur nos propos.

Alors, à votre avis, qui attend quoi ?

A travers les étals proposant autant de spécialités que de nationalités présentes ici (frenchy cheese, olives à la grecque, charcuterie de partout), on s'achète notre pic-nic, et on se dirige vers le jardin botanique. Un parc magnifique, dans lequel on trouve des forêts typiques d'Afrique, d'Asie, de bush australien,... 

Une grosse chenille ? Non, un des complexes sportifs de la ville

Le parc est très grand, très bien entretenu, beaucoup d'arbres aux dimensions impressionnantes, un petit lac,... bref un endroit idéal pour des photos de mariage, si on excepte que faire des photos concepts d'une mariée courant dans des champs en pente en talons aiguilles peut poser quelques difficultés à ladite mariée !!!

Nos enfants profitent d'un espace jeu pour faire un cache-cache en faisant bien attention (!!) aux multiples tout-petits qui jouent ici.

On s'en retourne tranquillement à notre hôtel. Ce soir c'est pizza, entrecoupées de tentative de conversations skype qui n'aboutissent pas forcément.

Un marché bio !! Bientôt à Saint Jacques ??

Et pour notre dernier jour ici, après un nouveau passage au Victoria Market (on est juste à côté, alors on profite !!) dans lequel on a découvert un rayon bio, on part à la découverte du Centre de l'Image animée (en clair tout ce qui est vidéo). Anne approfondit sa culture générale dans le domaine (histoire du matériel utilisé, des techniques de filmage, ...), pendant que nous autres nous jetons sur un espace jeux vidéos, gratuit et assez peu fréquenté ce matin. On se défoule en intérieur pendant 1h30, puis on retrouve le soleil à l'extérieur.

Après le pic-nic et une partie acharnée de 1-2-3 soleil, où toutes les ruses, les triches, les mauvaises fois sont exploitées à fond, on part visiter le musée national du sport, au sein du stade dédié au cricket et à l'AFL (Australian Football league, sorte de rugby aux règles qui nous ont échappé !!). Nous sommes surpris mais le rugby à XV n'est pas le sport le plus populaire ici.

Quelques beaux espaces dédiés aux jeux olympiques depuis leur création, des médailles, des tenues, du matériel ayant appartenu à des champions, beaucoup d'archives visuelles (Ccarl Lewis, Nadia Commaneci,...). Puis on passe dans des salles faisant la part belle aux sports australiens populaires (cf plus haut), et on s'attarde moins devant les collections de tenues officielles de tous les clubs en lice en AFL.

Quelques jeux proposés avant la sortie du musée nous donnent l'occasion de suer rapidement (cyclisme de vitesse, penalties,...). On fonce se réhydrater dans un bar, puis après avoir récupéré nos sacs, on monte dans un bus à 2 étages (Tim était trop fan !!) pour rejoindre l'aréoport, ou l'aéroport (la Cité de la peur a laissé des traces !!).

Adieu, Flinders street Station.... snif !!!

 

Après avoir réglé les derniers soucis administratifs (un visa qui présente un nom légèrement différent du passeport, et c'est la machine qui s'enraye !!), on s'envole vers Christchurch à minuit quinze... la nuit va être courte !!