31 et 1 avril : road trip dans l'île du Sud

Au réveil de ce 31 mars, on aura plutôt bien dormi, même si le sommeil agité de Timéo a un peu gêné ses deux voisins, et si les sorties pipi au milieu de la nuit ne s’improvisent pas tellement, dans l’herbe mouillée.

On se lève sous un splendide ciel sans nuage qui nous durera toute la journée. En contrepartie, il fait assez glacial et l’épreuve du matin « je sors de ma couette pour m’habiller » est à la hauteur de la rusticité de notre hébergement . Bon, bien sûr, nous on n’a pas le réveil qui sonne en plus pour aller au boulot, on va se plaindre non plus !!

Dans un espace aussi restreint que le camping car, il faut toujours tout ranger pour envisager une autre activité : ranger les sacs à l’avant pour déplier la banquette pour dormir, ranger la banquette avant de sortir les bols pour le petit déjeuner… Ces déménagements multiples nécessitent un peu de rodage mais se font plutôt aisément car le camping car est vraiment bien conçu pour ça. (assez logique mis nous on le découvre tout juste…)

recherche de réseau dans la ville deGéraldine

 Après un bon petit déj sous les premiers rayons du soleil qui apparaissent à la lisière des arbres et qui réchauffent progressivement l’atmosphère, on reprend la route vers le sud. On passe les villes de Géraldine et Fairlie, on monte péniblement le col de « Burke », on s’extasie devant chaque point de vue et l’immensité des plaines laissant apparaître des collines à perte de vue, assez peu boisées, abritant des troupeaux géants de moutons ou de vachettes noires. Et au loin les collines verdoyantes laissent place à des montagnes plus rocheuses et abruptes.

lac Tekapo

On arrive au lac Tekapo, immense lac scintillant aux pieds des montagnes. On y reste le temps d’un pic nic, et le soleil aidant, on pique une tête dans ses eaux turquoises particulièrement claires et attirantes ! Un délice !

Tout près se trouve l’autre lac de fort beau gabarit « Pukaki », dans lequel se reflète le mont Cook ou Aoraki au loin, la tête dans les nuages (plus haut sommet de Nouvelle Zélande, avec 3753 m…).

lac Pukaki

On termine l’après midi autour d’un petit café-chocolat chaud- aire de jeux, pour trouver du réseau. Les enfants adhèrent au concept, et on profite de la chaleur du soleil de fin de journée.

Notre camping pour la nuit sera en bordure de rivière, et de route (mais pas trop de passage), dans l’une des zones notées comme « nuit noire la plus pure du monde », qui nous laisse effectivement apercevoir un beau ciel étoilé au coucher.

tentative d'approche des vaches

On teste une nouvelle disposition pour la nuit (4 couchages pour 5 personnes, il faut pas dépasser…). La pluie se met à tomber rapidement, pour toute la nuit, et toute la journée de ce 1er avril qui nous attend. On se lève donc sous le ciel gris et les gouttes de pluie. L’avantage notoire, c’est qu’il fait plus doux, et qu’on n’est pas gêné par les moustiques ni les « sandflies » piqueuses qu’on nous avait annoncées redoutables…

On se dirige toujours vers le sud, on enchaîne les cols, les gorges et les virages sous un ciel bouché qui n’enlève rien au grandiose des paysages…

On assiste à un chantier de dégagement de rochers qui menacent la route, à l’aide d’un hélico qui fait l’aller retour avec une citerne pour déverser quelques tonnes d’eau sur la zone fragilisée. En s’approchant de Queenstown, on arrive dans une région de vignobles, et de vergers comme le montrent les filets tendus au dessus des vignes de chaque côté de la route.

Arrêt pic nic à Queenstown, qui nous surprend un peu, car après les routes isolées dans des paysages semi désertiques, on tombe sur une ville où on tourne pendant 20 minutes pour trouver une place de parking, et où il y a presque des embouteillages aux rond-points !! On découvre que c’est la capitale de « l’adrénaline », et effectivement, on propose à chaque coin de rue des activités « musclées » telles que descente de rivières en jetboard, saut à l’élastique, ski, VTT de descente avec montée au sommet en hélico, … bref, tout ce qui peut se faire dans une région de montagnes pour des gens qui veulent des sensations fortes. C’est rempli de jeunes aux accents internationaux, bonnets vissés sur le crâne, qui donnent l’impression de se réveiller tout juste et qui font la queue au magasin de hamburgers du centre ville.

Autant vous dire que c’est pas tout à fait ce qu’on vient chercher ici nous-mêmes, mais il en faut bien pour tout le monde.

la bibliothèque de Queenstown

Lac Wakatipu qui borde Queenstown sur 60 km

On prend donc juste le temps de savourer notre pic nic sous la pluie, on trouve la bibliothèque municipale qui nous permet d’accéder à du réseau (autre bon plan wi fi avec les cafés !), puis, on longe le lac qui borde Queenstown pour s’éloigner un peu de cette activité.

Rapidement on retrouve des espaces immenses avec personne dedans, je vous rassure !

On fait étape pour la nuit dans un camping en bord de rivière, au bout du lac Wakatuki (qui serait le 2è lac le plus pur du monde ! Ils sont pas avares de superlatifs ici …). Et la pluie qui s’est arrêtée nous permet de faire un feu pour le plus grand plaisir des bûcherons de la famille. Belles lumières de coucher de soleil…