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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

mardi 5 avril 2016

2, 3 et 4 avril, île du sud toujours




Après une nuit paisible au fin fond de notre route sans issue au milieu de la montagne, on se réveille sous un ciel brumeux qui se dégage peu à peu pendant notre petit déjeuner. La journée s’annonce très belle !



Petit aparté qui a son importance sur les campings que nous choisissons : il s’agit de « campsites » gérés par le département de conservation de l’environnement, qui se situent dans des sites privilégiés au milieu de parcs naturels. Et ils se partagent entre site « scenic » ( particulièrement proches des centres touristiques d’intérêt), site « standard » (où il y a un point d’eau plus ou moins potable à partir d’un robinet ou d’une rivière, et des toilettes plus ou moins accueillantes), et site « basic » (ou comme son nom l’indique il n’y a rien d’autre que de la place à disposition). Les sites standard et basic sont les plus nombreux. Comme vous le voyez, ça implique une certaine rusticité dans l’hébergement. Et dans tous les cas comme nous l’avons découvert rapidement, il n’y a JAMAIS de douche proposée.

En ce matin du 2 avril, notre objectif premier était donc d’aller jusqu’au lac Sylvan tout proche du site de camping pour y faire un brin de toilette, car notre seuil de tolérance de propreté relative s’approchait tranquillement, vue l’odeur de fauve qui régnait dans le camping car au réveil !


A la recherche de Bilbo

Le lac Sylvan



On s’est donc engagé dans un chemin forestier, après avoir traversé la rivière sur le pont de singe, pour une promenade d’une demi heure. La forêt est magnifique, moussue et ensoleillée, le chemin est très bien entretenu, et on s’attend à chaque détour du sentier à voir surgir un hobbit , vue l’ambiance de décor de cinéma du paysage... Arrivés au lac sous le soleil, on profite de ses eaux claires (et fraîches) pour se laver un peu.


le "hamburger shop" pris d'assaut à Queenstown... De préférence s'y présenter avec une tête de surfeur et 2 caisses de bières sous les bras !!
























De retour au camping, un petit café au soleil permet de finir l’article du blog en vue de le publier lors de notre (re)passage à Queenstown. On reprend la route en sens inverse de la veille car la vallée est sans issue, et on revient à la bibliothèque de Queenstown en face de laquelle les équipes de rugby locales s’entrainent pour le match de ce samedi.


Notre itinéraire se poursuit ensuite vers le nord , car nous avons décidé de faire l’impasse sur l’extrême sud de l’île, faute de 3 mois à pouvoir consacrer à cette Nouvelle Zélande qui nous enchante. Nous empruntons donc la « great alpine road », à la vitesse de notre véhicule, ce qui nous donne l’occasion d’apprécier le paysage autour de nous.

vue sur la vallée de Queenstown





Encore des montagnes pierreuses et des collines verdoyantes et arides, des troupeaux partout (de daims et de chevreuils aussi ! qu’en font ils ??), des rivières et des lacs, et à chaque virage, on s’extasie devant le grandiose de tout ça.


baignade au lac Wanaka

On arrive au lac Wanaka dans l’après midi. La plage en bordure de lac sous le soleil nous fait de l’œil, et on fait une pause baignade dans cette ville qui est , comme Queenstown mais en plus petit, un repère pour toutes les activités de montagne qu’on peut imaginer.

Notre campement du jour se fera près le lac jumeau de Wanaka, quelques kilomètres plus loin, après avoir traversé des troupeaux de vaches paisibles sur une route caillouteuse…

c'est pas des lacs miniature par ici...



pour payer les campings, inscription laissée à la bonne volonté des campeurs






























Ce dimanche 3 avril, nous apprenons que le changement d’heure nous fait reculer d’une heure, nous n’avons donc plus que 10 heures de décalage avec la France.

Les manœuvres désormais bien rodées de rangement du lit et habillage, pour mettre la table du petit déjeuner, dans la fraicheur du petit matin, nous font apercevoir un arc en ciel au loin. Puis on distingue de plus en plus nettement les nuages noirs juste derrière, et c’est sous une pluie battante que nous prenons le départ.

ça se dégage sur la mer??

















La route nous fait traverser la ligne des « Alpes du sud » en passant par le col de Haast, un des 2 seuls cols qui relient la côte ouest de la mer de Tasmanie à celle de l’est et de l’océan Pacifique. La pluie est pas loin d’être diluvienne, les pentes des montagnes présentent maintenant une végétation pas loin d’être tropicale, forêt dense et luxuriante de fougères arborescentes particulièrement esthétiques, et grands arbres dignes de la canopée de la jungle. Des multitudes de torrents avec un débit non négligeable cavalcadent le long de la route, des cascades dévalent les coteaux des montagnes qu’on longe pour former un rideau d’eau qui dégringole dans le fossé de la route. Ca ne nous empêche pas d’aller voir la cascade de Faitain de près, on en revient un peu humide…


fougère arborescente



Le relief s’adoucit peu à peu et on débarque sur le « Westland » à hauteur du village de Haast dans une plaine dégagée. Etonnamment et assez subitement, les nuages noirs restent accrochés au relief, et on a la bonne surprise d’apercevoir du ciel qui se dégage en même temps que la mer qui apparaît. On prend le chemin des écoliers et la route qui longe la côte vers le sud, voie sans issue qui nous mène à Jackson Bay, sous un soleil redevenu bien présent.



Jackson Bay


Cette baie de sable noir est le seul port naturel de la côte du Westland, par lequel les colons débarquèrent à partir de 1750. Entre le vent, la mer de Tasmanie tumultueuse, la côte découpée de rochers acérés, l’isolement car la route vers l’est n’a été ouverte qu’en 1965, et la pluie assez fréquente, on devine qu’ils n’avaient pas la vie rose tous les jours par ici… On repense à la « Leçon de piano »…

Pour nous, c’est plus calme pour le moment, venté et ensoleillé, et on est à l’affût des pingouins qui nichent dans le coin, mais on ne les verra pas aujourd’hui… Un café installé au bout de cette route de bout du monde nous fournit des fish and chips délicieux, et on termine le pic nic sur une plage toute proche.






On remonte cette fois ci vers le nord le long de la côte. Un arrêt pour une balade sur la plage nous permet d’apprécier à sa juste valeur la puissance de la mer de Tasmanie, et la force du vent ! Nous nous posons en fin de journée sur notre aire de camping au bord du traditionnel lac qui fait tout le charme du site, le lac Paringa ce soir. La nuit est claire et le ciel étoilé assez sublime cette fois ci encore…

mer agitée...

petit lagon intérieur rempli de roseaux

mail du soir au camping


Le matin du 4 avril nous offre un lever de soleil très très frais, ambiance brumeuse sur le lac et ciel lumineux. La bonne humeur est toujours de mise avec un temps pareil, malgré les nuits un peu moyennes pour les parents (les enfant et Marsu dorment comme des loirs !), et la tasse de café au soleil achève de mettre la journée dans le (très) bon sens. Zénitude appréciée…

















On démarre la route toujours vers le nord et toujours en longeant la côte. Nettement moins de vent que la veille, la mer est plus calme mais des belles vagues quand même ! On fait route en longeant d’un côté la mer, et de l’autre la chaine des Alpes du Sud.


la mer sauvage de Tasmanie



le mont Aoraki, point culminant de la NZ, dans le fond



L’attraction principale du coin sont les glaciers jumeaux de Fox et de Franz Joseph, qui descendent les pentes du Mont Aoraki et de ses voisins et s’approchent près de la mer. Leur face terminale est donc visible après une courte marche d’approche. Nous montons au Fox Glacier (on s’en approche à 400 mètres environ), bien fréquenté, bien balisé, dans une impressionnante vallée glaciaire. Malgré le recul des glaciers dû au réchauffement, le site est spectaculaire.


Fox Glacier


Lors de notre redescente de ce glacier, on croise une famille française avec laquelle nous engageons la conversation : Virginie et Nicolas, avec leurs 2 enfants Oscar 16 ans et Athénaïs 10 ans. On apprend qu’ils voyagent au long cours depuis 5 années à bord de leur bateau (qu’ils viennent de vendre à l’arrivée en Nouvelle Zélande) !!

Mutuellement contents d’échanger sur les destinations passées ou à venir, on s’installe à la terrasse d’un café pour partager notre repas du midi. Ils n’ont rien perdu de leur enthousiasme de voyageur, et poursuivent leur périple jusqu’à ce que la scolarité d’Oscar les pousse à se fixer quelque part. Un sacré parcours ! C’est la première fois que nous croisons une famille en voyage de la sorte, et nous découvrons la facilité d’échange que provoque la langue commune à l’autre bout du monde… Moment très agréable, et apprécié des enfants qui jouent ensemble sans se forcer.

On poursuit dans l’après midi notre route entre les vallées humides marécageuses, les plages, les rivières et toujours cette verdoyante végétation.


coucher de soleil au bord du lac Ianthe


Un arrêt « douche express » le long d’une rivière qui vivifie et qui fait du bien, et notre camping du jour au bord du lac Ianthe nous ouvre les bras.

Fin d’après midi à lire, à jouer, à profiter du bord du lac et du coucher de soleil sublime.










4 commentaires:

  1. Les photos sont magnifiques, ça laisse rêveur..... on attend la suite avec impatience !!!

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  2. hello la famille !!! Superbes photos et récits... l'avantage d'être normand, c'est de rester toujours souriant même avec l'humidité, la pluie et la fraîcheur ... Ici les vacances commencent... 8 jours pas le temps de faire le tour du monde ni de vous ramener un ordi... et ce fichu jeu France bleu qui n'était qu'un poisson :( bises et portez vous bien - La Pain Family

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  3. Ouh lala ça fait rêver ces beaux paysages vous êtes radieux pleins de bisous

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  4. Ouh lala ça fait rêver ces beaux paysages vous êtes radieux pleins de bisous

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