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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

mardi 10 mai 2016

6 au 8 mai: nos début parmi les porteños !


Nous avons passé la nuit du 5 au 6 mai dans le bus entre San Luis et Buenos Aires...
 Et pas n'importe quel bus! On était presque mieux installés que dans notre auberge de jeunesse sanluisienne...
Sièges larges et inclinables jusqu'à l'horizontale, télé particulière, et on retrouve comme en Asie une "hôtesse de bus" qui nous offre un repas du soir (bonne surprise!), un café et un petit déj le matin. On lui fait à peine répéter tout 2 fois pour décrypter ce qu'elle veut nous dire en espagnol. On est en progrès constants! Pas de problème avec la sinusoïdalité des routes, en gros, c'est tout droit. Donc la nuit se passe plutôt bien, en tout cas largement mieux qu'en avion, c'est toujours ça de pris.

Arrivée à Buenos Aires à 7h55, avec 5 minutes d'avance, les bus sud-américains nous ont plutôt impressionnés sur la ponctualité jusque là! Gigantesque terminal de bus "Retiro", déjà plein d'activités en cette matinée... On en profite pour acquérir déjà nos billets de bus pour Iguazu, (pas moins de 17h, on monte en puissance sur les durées... peur de rien!!). On récupère un plan de la ville, on constate que le temps est plus frais que dans les sierras, et un peu gris et venteux. Et là, on est censé attendre jusque midi pour récupérer les clés de l'appartement qu'on a trouvé sur airbnb. Pas de panique, on est pas loin de passer maître dans l'art de la patience et de l'attente ! La paix intérieure est notre meilleure alliée (avec la liseuse).

On se rapproche donc de l'endroit du rendez-vous pour repérer les lieux.





Premières impressions en vrac pour la capitale argentine: la pauvreté nous semble bien présente. Contraste assez frappant de grandes avenues, bâtiments de caractère, ensembles haussmanniens et immeubles qui ne manquent pas d'allure, et saleté ambiante dans les rues, tas d'ordures qui débordent, résidus de digestion canins qui fleurissent sur les trottoirs, SDF qui dorment sur les bancs et dans les parcs ... Les policiers sont partout, à pied, à moto, dans le métro, en voiture. On rejoint en métro la rue de notre appart, proche de "l'avenida de Mayo", qui fait la jonction entre le bâtiment du "Congreso" et la place "de Mayo", célèbre pour ses grands mères qui y défilent tous les jeudis après midi en mémoire des "disparus" du régime dictatorial du Général Videla, pas si loin de notre époque actuelle (fin en 1983)...
On se trouve un café qui nous offre l'hospitalité, de la chaleur, des cafés et des chocolats pour une bonne heure. Puis on attend dans le parc de la place "Congreso", à côté de quelques jeux pour enfants (humides après la pluie de la nuit), des tonnes de pigeons et des kilos de chiens promenés par des dames dont c'est apparemment le travail officiel.
A midi, nous retrouvons Nina qui doit nous ouvrir l'appartement. Elle parait bouleversée, et nous explique que l'appartement n'a pas d'eau chaude, qu'elle vient de le découvrir, et que le plombier qui sort de chez eux lui dit qu'il faut tout casser pour savoir d'où ça vient... Une minute d'hésitation... On est frigorifiés, fatigués, et tout ce qu'on souhaite, c'est -dans l'ordre- une soupe, une sieste et une douche...




Bon, au final, l'appartement nous est ouvert, on est au chaud, et il est topissime !!Décoré avec goût, grand, encore mieux que sur les photos! On rassure Nina qui semble beaucoup plus embêtée que nous. Elle repart en réfléchissant à une solution de rechange. Ca nous va bien, on a déjà possibilité de manger et de dormir ! Une sieste, une manif des travailleurs des jeux de hasard ( "Loteria !") et quelques jeux nous font passer l'après-midi sans encombre.

















Un peu de patience jusqu'au soir, et Nina revient en proposant de nous reloger dans un appart juste à côté, qui est disponible et avec eau chaude. On accepte... et on se retrouve donc juste sur l'avenue "de Mayo", avec vue sur le Congrès, dans un immense appartement de 150 m2, hauteur de plafond qui donne le vertige, parquets rustiques, immeuble classe, avec une déco de folie (venue tout droit de New York, réalisée par le propriétaire et ses copains, artistes de leurs métiers...), des lampes dans tous les coins qui donnent une ambiance intimiste, et des couloirs tellement longs que les enfants ont peur de s'y perdre...

























On ne perd pas au change!! C'est sûr on y sera bien, et on va en profiter ... On est ravis de notre chance dans cet imprévu.

On se réveille le samedi 7 au matin et on prend le petit déj dans notre palace, avant d'aller découvrir un coin de Buenos Aires.
Moitié à pied et en métro, on arrive dans le quartier "Palermo", où nous avons décidé de profiter des espaces verts à disposition, sous les rayons de soleil qui se font plus généreux. On déambule dans le jardin botanique qui dispose d'une très belle collection de cactus assez impressionnants puis on fait notre pause liseuse-jeux désormais traditionnelle

















 Elle nous permet de constater que les aires de jeux ceinturées de grilles et la présence des agents de sécurité à chaque coin de rue nous donne un peu l'impression d'être en liberté surveillée... Mais ça a au moins l'avantage que les bacs à sable des aires de jeux soient protégées des chiens!



Dans le quartier, les immeubles sont hauts, bien conservés et avec de multiples balcons ouvragés. Larges avenues toutes en sens uniques, taxis nombreux, et pas mal de monde dans les rues et les parcs, et aux terrasses des cafés en ce samedi midi. L'ambiance est vraiment paisible, même si on cotoie toujours autant de policiers, chiens sur les pelouses, et SDF qui dorment dans les parcs.
On s'arrête pour se restaurer (et se réchauffer, le vent est frais) dans un petit café, avec pizza-salade-riz-pollo et un petit verre de vin rouge plutôt sympathique.


La suite de la journée nous emmène au "MALBA", musée des arts latino-américains de Buenos Aires, qui regroupe une belle collection d'art moderne sud-américain. On y admire photos, peintures, sculptures et performances, (qui nous touchent plus ou moins), mais très varié.


















Et on termine par une "visite dansante" autour de la statue de ballerine exposée à l'entrée: un mini spectacle de danse offert par le musée pour mettre en scène la statue de façon vivante !





On se remet en chemin pour rentrer à l'appartement en longeant les quais du fleuve. On passe à côté de la "fleur" du parc des Nations unies. On tente de prendre le métro, mais après avoir attendu 20  minutes sur le quai, on nous annonce que la ligne est coupée dans les 2 sens suite à un incident (matériel? humain?). On se résout donc à rentrer à pied, et les enfants sont contents de retrouver l'appartement après cette journée de marche au grand air!




Sur la place du Congrès au pied de notre immeuble se tient une manifestation? un rassemblement? Des barbecues géants se dressent en plein milieu de l'avenue, la place est fermée aux voitures, la foule s'étend tout au long de l'avenue de Mayo, pacifique mais déjà bien abreuvée et bruyante, on ne prend donc pas beaucoup plus le temps de découvrir les revendications ou messages...
La soirée est vite passée entre quelques courses, le repas et un peu de lecture.




Dimanche 8 mai, nous nous réveillons sous le soleil. Après un footing le long du fleuve (pour Matthieu), on prend le temps de profiter des croissants du petit déjeuner, de la matinée dans l'appartement, pour chercher un spectacle de tango, faire quelques devoirs, une lessive et déclarer nos impôts en ligne (pas très glamour mais il faut bien!).




On descend en fin de matinée le long de l'avenue de Mayo, qui abrite le festival de culture basque de Buenos Aires. On ne se risque pas à tenter les concours de sciage de bûches, mais on teste juste les stands alimentaires avec plus ou moins de succès (le riz cuisiné s'avère être aux calmars... pas notre truc préféré...).




On admire la place de Mai qui est le lieu de rassemblement populaire pour les manifestations, hommages ou commémorations diverses ( de la victoire de la coupe du monde de foot en 1986  à l'acclamation d'Evita Peron dans les années 50 ). Le quartier regroupe quantité de beaux immeubles de style haussmanniens, de bâtiments de ministères et de monuments historiques. Au fond de la place se tient la magnifique "Casa Rosada" ancienne résidence des dirigeants du pays.





On se dirige ensuite vers le quartier "San Telmo", réputé pour ses danseurs de tango qui y pratiquent leur art en plein air le week-end (d'après tous les guides touristiques), et qu'on espère dénicher au coin d'une rue.
On profite du marché artisanal tout le long de la rue "Defensa", qui aligne les stands de bijoux, bols à maté, antiquités, décorations, instruments de musiques, chaussures et livres... Il y en a pour tous les goûts... La rue est bien remplie, les restos ainsi que les terrasses le long des avenues sont bondés, les vendeurs ambulants avec sacoches sur le dos et thermos sur un chariot proposent du café, des sucreries, des empanadas, ou du maté. Et à quelques carrefours se dressent des barbecues ("asado") qui regroupent des habitants du quartier autour de bonnes odeurs de grillades et d'un orchestre en plein air. Le mélange de tout ça est très paisible, très agréable à cotoyer et nous donne un petit aperçu de ce que peut être une certaine douceur de vivre du dimanche argentin! (il nous semble...)























Arrivés à la limite du quartier plus populaire de La Boca, avec son célèbre stade "la Bombonera"abritant l'équipe locale des Boca Juniors, on fait demi tour pour rentrer tranquillement à l'appartement.



On aperçoit avec un peu de chance un couple de danseurs de tango pendant leur spectacle lors d'un repas de groupe dans une cour intérieure. On ne s'éternisera pas mais on a déjà eu un aperçu !



Fin de journée entre les jeux, la lecture et les canapés de l'appart, autour d'une bouteille de Malbec argentin. On ne se laisse pas abattre!

Et demain, nous retrouvons "los abuelos" , tout juste arrivés de Salta !





(Et pour info, les retrouvailles ont bien eu lieu !! compte rendu et photos à suivre aussi)











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