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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

dimanche 5 juin 2016

1er juin au 3 juin : toujours plus au nord. Alausi-Latacunga


C'est avec un peu de regret que nous quittons ce matin du 1er juin notre chambre d'hôtes et notre hôtesse si accueillante de Cuenca... Elle prend soin de nous gratifier d'un dernier petit déjeuner typique, à tendance "salé", avec gratin de bananes vertes et yuca (qui se rapproche de la patate douce), ce qui nous met assurément la journée dans le bon sens!

On chemine à pied, sac au dos, en longeant une dernière fois cette monumentale cathédrale très bien préservée, sa magnifique façade de briques et ses dômes bleus étincelants dans le soleil de la matinée. Arrivés au terminal de bus de Cuenca, on prend nos billets pour Alausi, la prochaine étape, à 4 heures de route.
Un bus part dans la demi heure, et nous prenons place rapidement. Il se remplit au gré des arrêts improvisés le long de la route dès que des locaux attendent sur le bord, qui montent pour quelques kilomètres.

















La route est montagneuse, la conduite toujours aussi sportive !! Les versants des montagnes sont constellés de champs cultivés, petites parcelles imbriquées, qui donnent au paysage un aspect de mosaïque.


















On atteint notre but en début d'après-midi. On se pose sur un banc pour partager un petit pic-nic, avant de partir à la recherche de notre maison pour la nuit.



Elle se trouve bien à l'écart de la petite bourgade, au fond d'une rue en terre, mais nous la trouverons sans difficulté, malgré l'absence de noms de rue sur notre plan, et dans les dédales de ruelles de la ville.






Une chose est sûre, on ne risque pas d'être trop dérangés!
Perdus au fin fond de la vallée, on est les seuls clients de cette auberge, un jardin potager magnifique s'étend devant la maison, et le seul bruit alentour est le ruisseau qui coule en contrebas. Chambres rustiques, pas de chauffage et isolation aléatoire, fraîcheur du soir, mais les couvertures sont en quantité suffisante pour dormir au chaud !

















On repart vers le "centre bourg" en laissant les enfants jouer ensemble pour se chercher un repas du soir. On trouve également auprès d'une agence de voyage un taxi qui nous permettra de faire le transfert Alausi-Latacunga le lendemain, à l'heure qu'on souhaite. Moins économique que les bus, mais sinon il fallait faire au moins 2 changements et arriver à la nuit...

Après un dîner rapide et une première initiation à la belote, on s'endort bercés par le bruit de la rivière.

Le matin du 2 juin, on quitte déjà cette auberge après un petit déjeuner campagnard (oeufs, fromage, jus de fruits du jardin, toasts et confiture maison). On se rend dans la ville d'Alausi où nous déposons nos bagages dans l'agence de voyage qui nous fournit le taxi. Un petit tour sur la place du marché nous permet de voir qu'ils vendent toutes sortes de bananes, de pommes de terre, de farines, de maïs.



















Et que ce marché est fréquenté par des gens d'ici qui nous dévisagent franchement, avec un grand sourire et un peu de curiosité!
On se rend ensuite juste avant 11 heures à la gare de train d'Alausi, pour effectuer le trajet ferroviaire connu localement sous le nom de "Nariz del Diablo".



La ligne de chemin de fer Quito-Guayaquil à été développée en plusieurs étapes au début du 20è siècle, et le tronçon local Alausi-Sibambe a la particularité d'être construit à flanc de montagne avec des pentes telles que le train descend en zig zag (à reculons), et non pas tout droit avec des virages.
Cette ligne de chemin de fer n'a plus qu'une vocation touristique, car l'essor des bus (économiques), et des avions, beaucoup plus rapides que le train, a mené à la baisse de fréquentation des chemins de fer, pour les personnes et les marchandises.




On embarque donc à bord d'un des 3 wagons que compte le train,  en compagnie d'une troupe de français issus d'un comité d'entreprise d'Orléans, et d'un groupe d'américains gérés par un yankee ressemblant à un capitaine de Marines en treillis et lunettes aviateur "Chips"plus vrai que nature.
Le trajet est court (12 km), et constitue une descente sur Sibambe en 40 minutes, à flanc de montagne, en longeant les gorges de ruisseaux assez abruptes. Le cheminement à été creusé historiquement à la dynamite, et des centaines d'hommes participant à l'ouvrage y ont laissé la vie, nous apprend la guide. On descend les 2 fameux zig-zags jusqu'à la gare où nous sommes accueillis par une "danse de bienvenue" de la communauté indienne qui vit tout près.




Une pause d'une heure avant de repartir nous permet de visiter le petit musée du train et d'en apprendre plus sur la difficile réalisation de la ligne ferroviaire dans sa totalité , due aux altitudes très variables des étapes et des paysages traversés.








 Bon, on s'attendait à franchir des précipices sur des ponts suspendus au dessus du vide, et d'avoir des vue panoramiques vertigineuses, ce n'est pas tout à fait le cas. Le trajet n'est pas très long, mais les paysages traversés restent grandioses, et la prouesse technique de faire passer un train par ce chemin là est indéniable...
Après notre remontée à Alausi, on repasse par le marché pour goûter aux tortillas de maïs et aux bananes grillées au barbecue, qui s'avèrent absolument délicieuses!
Puis on va chercher nos bagages et notre taxi vers 15h. On s'entasse dans un pick up, qui nous emmène pour encore 4h de route.

















D'abord dans les montagnes et sous la pluie, puis on continue la route "panaméricaine" qui sillonne le pays du nord au sud dans un paysage de haut plateau. Toujours sous la pluie, on traverses les grosses bourgades de Riobamba et Ambato, dont les abords très urbains n'ont pas de charme particulier...

Et on arrive enfin près de Latacunga dans le logement que nous avions réservé. Il s'agit d'une sorte d'hacienda, aux murs colorés et à la décoration typique "ranch". Il se fait tard, nous faisons le tour rapide de la maison, nous apprécions une boisson chaude de bienvenue (agrumes et fruit de la passion), avant de prendre un dîner dans notre chambre. Le chauffage d'appoint est le bienvenu car il fait frais le soir. Mais là encore, couettes moelleuses et lits confortables permettent de passer une bonne nuit!




Cette journée du 3 juin sera l'occasion de découvrir toutes les offres dont dispose notre hacienda, pour le plus grand plaisir des petits et grands... Le petit déjeuner est copieux et fameux, en face de la cheminée. On découvre la salle de billard, baby-foot et ping pong, juste à côté du mini gymnase avec ses appareils de musculation. Vive le vélo elliptique!









Puis dans le grand jardin alentour, on découvre des jeux pour enfants, une tyrolienne, une mare aux canards et pas mal d'animaux... Un cheval, un lama, des cochons, des chevreaux avec leur mère, des canetons, des oies, un dindon, des poussins et poules, des chiens (pas aggressifs mais prompts à salir les pantalons avec leur pattes plus ou moins boueuses !). On peut même donner à manger à tout ce petit monde!



On profite du grand salon de détente pour faire quelques devoirs.
Le temps gris nous autorise tout juste une promenade autour de la maison, qui se termine sous la pluie. Mais les enfants sont ravis de toutes les sollicitations des jeux et du jardin!
Un petit regret pour nous, c'est de ne pas pouvoir se faire chauffer un peu d'eau pour un café, ici, il faut tout comptabiliser...





On commande un dîner léger de soupes et plats chauds, avant d'aller se coucher pas trop tard (pour changer). Demain, nous avons demandé un transfert pour aller voir la lagune de Quilotoa!


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