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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

mardi 21 juin 2016

du 17 au 19 juin: Cienfuegos




En ce vendredi 17 juin, nous partons de notre casa de Playa Larga après avoir profité d’un dernier petit déj royal. Nous retournons sur la « grand place », où se situe le tank à la mémoire de la victoire de la baie des cochons ( qui date d’avril 1961), et nous attendons le bus qui vient de la Havane, qui passe ici, et qui continue plus loin vers Cienfuegos.

Comme à notre habitude, dès qu’on s’arrête ou qu’on fait mine de patienter quelque part, on se retrouve à décliner les offres plus ou moins insistantes de taxis divers et variés. Le bus arrive, les chauffeurs très aimables acceptent de nous laisser monter tous les 5 ainsi que quelques autres touristes qui attendaient. En se tassant un peu, tout le monde trouve une place assise.

On longe le versant est de la baie des cochons, on dépasse Playa Giron (haut lieu de la résistance à l’invasion américaine également comme le rappellent le tank et l’avion miliaire à l’entrée du village). Puis on poursuit plus à l’intérieur des terres, sur une route bordée de champs de manguiers remplis de fruits, c’est la pleine saison des mangues…

On dépasse des tracteurs, charrettes à chevaux, motos, vélos, et des camions qui ressemblent à s’y méprendre à des bétaillères… Sauf qu’ils sont remplis de gens, et bondés… Ce sont selon toute vraisemblance les bus locaux qui relient une ville à l’autre, pour trois fois rien (en tout cas moins que les tickets de bus Viazul qui ne servent qu’aux touristes). Mais à ce prix là, il faut apparemment se contenter de voyager debout sans la clim…

On arrive sans encombre à Cienfuegos, qui dispose d’un vrai terminal de bus. On en profite pour prendre nos billets pour relier Trinidad 3 jours plus tard. Puis on se met en route sous le cagnard pour chercher notre casa du jour. Les taxis (qu’on refuse poliment bien sûr) sont ici des vélo-taxi ou des carrioles tirées par un cheval.



Le repérage dans la ville est assez facile car les rues sont tracées selon un quadrillage géométrique de « calle numéro impair » dans un sens, et « avenida numéro pair » perpendiculairement. On trouve donc sans problème notre casa « Bahia blanca », où on se fait accueillir très gentiment par nos hôtes. Bonne surprise pour les enfants, il y a ici un bassin à poissons, des perruches en cage, et des chiens !

On prend possession des lieux, puis on part faire un tour dans le quartier historique. Le triple objectif de trouver de l’eau, trouver un distributeur de sous, et une place avec réseau wifi est atteint haut la main dans l’après midi. Le centre historique, patrimoine mondial de l’humanité (un peu surestimé à notre avis…) est joli mais pas très étendu. On en fait rapidement le tour, et on revient en suivant la lagune au bord de laquelle s’étend la ville. Malgré la présence d’un port industriel pas loin, et de nombreux déchets non identifiés dans l’eau modérément claire, des gens se baignent ici et là.


Personnellement, on préfère éviter.




Les nuages de fin de journée s’accumulent et on a juste le temps de rentrer avant une bonne averse. Après quelques tours de belote, un diner léger complété avec les mangues (délicieuses !!) offertes par la maison, on se met au lit. La clim qui est loin d’être dernier cri fait un bruit de réacteur d’airbus, mais comme on est 5 dans la petite chambre, on ne peut pas l’éteindre par peur de se réveiller complétement desséchés.

Le lendemain 18 juin, on se dit qu’on n’a pas trop mal dormi malgré le moteur de fusée qui fait office d’air conditionné… Encore une fois dans ce pays, le petit déjeuner, qui conditionne pour nous tellement de choses, et revêt une importance assez cruciale dans le bon déroulement de la journée… le petit déjeuner donc, est fameux, et très copieux. On n’est pas déçus !





C’est donc rassasiés et tout sourire que nous partons pour l’excursion de la journée : un taxi nous emmène à la réserve écologique située à une quinzaine de kilomètres, qui regroupe une vaste étendue d’eau et un espace de forêt dans lequel on peut apercevoir pas mal d’oiseaux. Une guide nous fait traverser la forêt en nous donnant le noms des plantes et des oiseaux rencontrés (du minuscule « carta cuba » qui ressemble à un colibri, au « tocororo » emblème national car il porte sur lui les mêmes couleurs que le drapeau cubain, rouge, bleu et blanc). On découvre des nids de termites dans les arbres, des colonies de fourmis, des terriers de crabes de terre (avec les crabes), des terriers de tarentule (sans araignée, ouf… elles ne sortent que la nuit il parait…).











Puis on arrive à un embarcadère au bord de la lagune. On nous fait monter à bord de 2 petites embarcations à rames menées par de solides cubains. Ils nous font faire le tour de l’étendue, sur laquelle on peut observer des pélicans, des hérons, des cormorans et une colonie nombreuse de flamands roses.






On est au milieu de la nature, loin de toute civilisation, et c’est très paisible ! On se trempe les pieds avec plaisir en observant le vol des flamands roses (profondeur de l’eau entre 30 cm et un mètre). Nos chauffeurs rameurs ne semblent pas pressés, on a tout le temps d’apprécier l’environnement. Au retour, on a même droit à une mangue (délicieuse encore !!) chacun. Bon, comme on s’en doutait, c’était pas complétement un geste désintéressé, et ils nous demandent un pourboire en nous débarquant.





















A la sortie de la réserve, un autre taxi nous attend (une lada blanche, d’époque …) et nous emmène encore quelques kilomètres plus loin jusqu’à la plage de « Rancho luna ». C’est le week end, il y a beaucoup de monde ! Mais il y a aussi beaucoup de place, et on trouve sans souci un coin d’ombre sous les arbres pour nous poser. L’eau est très claire, le sable blanc, les parasols au bord de l’eau, c’est vraiment un bel endroit !





Par contre on ne s’est pas complètement fondu dans le décor pour la façon de profiter de la plage. A priori, pour faire comme les djeuns d’ici, il faut aller se baigner en short, t shirt, avec casquettes et lunettes, ou bien en paréo, et avec le parasol à la main pour les filles. Bon, tant pis pour nous, on est resté dans le classique « maillot de bain-crème solaire ».

L’eau est excellente… Elle a même étonnamment une odeur de mojito ?... ?

Effectivement, on se rend compte peu à peu que tous les gens qui se baignent, et ceux qui sont sur la plage, ont une bouteille de rhum d’ici « havana club » à la main.

On est un peu scotchés par cette systématisation d’apéro géant, chez les jeunes, les moins jeunes, voire les très jeunes… On est un peu atterrés en voyant la rapidité avec laquelle les bouteilles se vident (et la journée n’est pas finie…), et le fait qu’elles finissent (presque) toutes au fond de l’eau, ainsi que les canettes de « refresco » utilisées pour de savants mélanges….

Mais, hormis le fait qu’il est à peine midi et que tout le monde est déjà bien imbibé, que la plage même belle ressemble un peu à une poubelle à ciel ouvert, et que la sono 2x 850 watts installée à 2 mètres derrière crachote un peu, l’ambiance est très paisible…

On profite donc malgré tout de la plage, et les enfants qui auront passés 3 bonnes heures sous le soleil auront quelques coups de soleil sur les épaules le soir même…

On reprend notre taxi dans l’après midi, et on arrive dans notre chambre d’hôtes juste à temps avant un bel orage, à point pour rafraichir l’atmosphère.




Malgré une coupure de courant qui dure, notre logeuse a pu nous faire à manger, et on dîne dans notre casa. Matthieu se voit même offrir un gâteau supplémentaire pour la fête des pères du lendemain !




En ce matin du dimanche 19 juin, pas grand-chose de prévu à part un petit tour en ville. On déambule ainsi le nez en l’air en admirant le parc José Marti, le palais du gouverneur, le malecon qui suit le front de « mer » (plutôt de lagune) local. Les bâtiments de couleur éclatante font belle impression dans le soleil du matin. On revient sur l’heure du midi se mettre à l’ombre de notre maison et faire quelques jeux.







France - Suisse !!!




















On ressort en fin d’après midi à l’heure où les nuages annoncent encore une belle averse, pour trouver du wifi, taper dans le ballon sur les terrains de sport tout près, et constater que les girafes de bière locales sont bien appréciées sur les terrasses !






Après avoir essuyé l’averse prévue, on part retrouver Fidou et Pauline qui reviennent de Vinales, et qui sont à Cienfuegos pour la nuit.

On les retrouve pleines de bonne humeur et de belles couleurs, on échange les petites nouvelles. On cherche un endroit pour grignoter un peu, on se fait avoir comme des bleus par un rabatteur qui nous emmène dans un resto trop cher où les cocktails n’ont pas de goût. On part assez déçus après avoir mangé, en leur faisant comprendre qu’ils se sont bien moqués de nous .

Mais au retour à notre casa où on veut terminer ensemble le gâteau de fête des pères, on est accueillis comme des princes par notre logeuse qui reçoit toute sa famille, et nous propose de partager un verre avec eux… On rattrape donc notre soirée par cette ambiance festive et conviviale autour d’une bière, d’une assiette de salade offerte par nos hôtes, et d’une part de gâteau…

Puis, chacun retrouve sa casa pour la nuit.



Le lendemain 20 juin, nous reprenons la route pour rejoindre Trinidad, notre dernière étape cubaine.

1 commentaire:

  1. un seul mot : Merci.
    merci pour la qualité de vos commentaires que nous lisons très régulièrement , en attendant les prochains !

    Bonne continuation

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