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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

vendredi 17 juin 2016

du 10 au 14 Juin: la Havane




La journée de transition du 10 juin a commencé tôt pour nous : réveil à 5h20 pour prendre le taxi réservé la veille à 5h3O devant la casa de la gringa. Route sans encombre sous le soleil qui se lève sur Quito, et arrivée à l’aéroport en temps et en heure.



Un premier vol nous emmène sur Panama, où il fait gris et chaud. On profite de nos derniers instants de wi fi (sans le savoir !), pour découvrir par un mail que la sœur et la nièce de Matthieu (Fidou et Pauline) qui devaient nous rejoindre le soir même à La Havane sont retenues à Paris par un excès de zèle d’Air France, car elles ne sont pas en possession du visa papier autorisant l’entrée à cuba….

Grosse déception de ne pas les voir ce soir, mais on imagine fort bien que ce n’est rien comparé à la leur…

Deuxième vol vers La Havane, sans souci non plus, et on pose le pied à Cuba dans l’après midi. L’immersion dans la vie cubaine commence directement avec une attente interminable pour récupérer les bagages, une queue pour remplir des papiers ne servant pas à grand-chose, et des tonnes de minettes fonctionnaires de douane ou de police en mini jupes et bas résilles qui s’éventent à coup d’éventails, et sont plus ou moins à fond.

On finit par avoir tous nos bagages, quelques sous locaux, et un peu de transpiration sous les bras. Et on se trouve un taxi, sans ceinture ni amortisseurs, mais une sono 2x500 watts à fond, pour rallier la chambre d’hôtes chez l’habitant que nous avons dans le quartier de Habana Vieja, le plus typique de la ville.



Notre chambre d’hôtes est bien située, avec des grandes chambres assez jolies et propres et un patio presque frais. Mais l’accueil assez glacial de la dame nous refroidit un peu, et contraste étrangement avec les louanges notées sur les murs qui servent de livre d’or.

On part à la recherche d’eau potable et de quoi dîner dans le quartier.

Et là, comme à chaque fois qu’on change de pays (ou presque), surtout en sortant d’une étape où on était ravis et chaleureusement accueillis, et avec la fatigue du voyage, on a une première impression assez mitigée de notre arrivée dans la ville.

En tout cas, c’est peu de dire qu’on est dépaysé…

Chaleur étouffante, rues sales, vieilles voitures partout, affiches de propagandes sur les mérites du peuple cubain (et surtout de ses dirigeants), grandes maisons aux façades défraichies voire franchement délabrées, les poubelles sont à ciel ouvert, et l’odeur à côté est pas loin d’être monstrueuse, on bataille un peu pour trouver de l’eau, on ne comprend rien à ces systèmes de double monnaie en place ici (CUC et CUP), on se rend compte qu’on s’est fait franchement avoir par les agents de change de l’aéroport (ça nous apprendra à être trop confiants, voire naïfs…) et qu’on a oublié notre deuxième frontale à Quito, on constate qu’on n’aura internet que par très courte intermittence…

Point positif, les gens dans la rue nous dévisagent (pas très surprenant), mais de manière plutôt amicale en nous hélant au passage sur la « happy family » que nous formons.

Bref, on préfère aller se coucher rapidement après quelques fruits achetés dans la rue pour ne pas rester sur ce ressenti un peu moyen !



La journée du 11 juin commence sous de meilleures auspices. On a bien dormi malgré la chaleur, et le petit déjeuner est franchement bon.























On part à la découverte du quartier de Habana Vieja. Les rues ont été miraculeusement nettoyées dans la nuit… Les ruelles aux maisons hautes offrent un peu d’ombre agréable. Au rez de chaussée de presque chaque maison, une partie « échoppe » offre des choses à vendre, café, cigares, snacks, rafraichissements, souvenirs… On admire les façades assez monumentales. Mais à l’arrière des murs, les gens vivent parfois dans un dénuement assez impressionnant.


















On passe par des coins plus touristiques beaucoup mieux entretenus, la place d’armes, la rue Obispo, le capitole, le grand théâtre… D’ailleurs on constate vite qu’on n’est pas les seuls touristes, ces coins là sont plutôt pris d’assaut.






On se trouve une « carte internet », qui permet de se connecter aux points wifi de la ville (c’est-à-dire les grands hôtels). On les repère assez vite à la file de gens en face des entrées des hôtels qui sont amassés à l’ombre en train de tapoter sur leurs téléphones ou claviers d’ordi ou de tablettes. On se procure une carte de la ville. On se fait aborder régulièrement pour nous proposer des tours de ville en taxis-cadillacs rutilants, ou calèches à cheval.









Fidel ???



Et vaincus par le soleil, on rentre au « frais » de la chambre d’hôtes , en début d’après midi, grignoter quelques fruits, et reposer les jambes de chacun. Un peu de jeux, de repos, de lecture, et on savoure la terrasse en haut de l’immeuble en fin de journée : une super vue, un peu de vent, et de la place pour découper notre pastèque durement négociée au marché le matin même…



















Et le soir, on retrouve enfin Fidou et Pauline ! Heureuses d’être ici, un peu fatiguées, mais le décalage horaire est dans le bon sens pour ces oiseaux de nuit… Après quelques échanges de nouvelles, tout le monde va se coucher.

Etonnamment, les journées doivent bien nous fatiguer car les nuits sont bonnes même sans clim et avec de la chaleur !

Le petit déj de ce 12 juin est toujours bon et le monsieur qui nous sert est presque le seul qui nous sourit dans cette maison ! Le patron, lui, se contente de nous ignorer et d’engueuler ses employées comme du poisson pourri … Drôle d’ambiance…


Fidel ??

Fidel ??
















On part avec tout notre petit groupe se perdre dans les ruelles de Habana Vieja. On adore la « plaza Vieja », colorée et pimpante, contrastant étrangement avec les logements des rues d’à côté. Dans la rue touristique des « mercaderes » alternent les placettes avec verdure et fontaine, les grands hôtels, les musées avec gardiens à éventails assis à l’ombre, les galeries d’arts, les cubaines en costumes « typiques » ( voire un peu kitsch), cigare à la main, attendant les touristes pour prendre la pose. On repasse par la plaza de Arma , la plaza de la Catedrala, la forteresse du port.



Ce pays donnerait (presque) envie d’être un peu pieux, car ils ont des ventilos et des bancs dans les églises !! On pousse la balade jusqu’à l’eau, pas franchement la mer, mais la baie qui accueille le port. On la longe jusqu’au début du grand boulevard du « Malecon », qui est bordé par la vraie mer, et qui relie habana vieja aux autres quartiers de la ville.

Pas de plage le long de cette avenue en croissant bordée de grands immeubles, mais des rochers, qui n’empêchent pas certains locaux de faire quelques ploufs dans l’eau claire.





On rentre par le chemin des écoliers, en traversant un bout du quartier de « centro havana », qui nous semble encore en un peu plus mauvais état que Havana Vieja.

Arrêt sandwich et rafraichissements, pause internet dans le hall climatisé de l’hôtel d’Angleterre, puis on rentre à la chambre pendant que Pauline et Fidou continuent à visiter le coin.


pas facile de mettre à jour son Facebook !!



Fin d’après midi tranquille, puis le moment tant attendu du premier apéro cubain arrive ! On s’offre un petit mojito avec quelques tapas à grignoter, on savoure la douceur de l’air, et on comprend pourquoi les gens se mettent à vivre après que le soleil se cache. Tout le monde sort sur les trottoirs et sur les places, des matchs de foot ou parties de pelotes s’improvisent dans les rues. On rentre dîner d’un festival de fruits sur la terrasse de l’immeuble. On entend la canonnade quotidienne de 21 heures, et on regarde les lumières de la nuit avant de finir par une partie de belote.






En ce 13 juin, on prend un taxi après notre lever-petit déj, afin d’aller jusqu’au terminal de bus « Viazul » acheter nos prochains billets de bus pour les étapes qui viennent, puisqu’on a échoué à les avoir à distance depuis une mini agence de voyage située dans un grand hôtel.

Attention, grand moment de « pura vida » de cette escale cubaine. Imaginez un croisement entre un pitt bull (sans muselière) et une porte de prison (qui grince), et vous êtes encore en dessous de la réalité de la vendeuse qui nous fait face derrière son guichet. Certainement, elle ne doit pas avoir la vie facile, elle ne doit pas avoir des conditions de travail des plus épanouissantes, elle doit trouver qu’elle est envahie par les touristes qui dénaturent son pays… Bref, on espère vraiment lui trouver des circonstances atténuantes, sinon c’était juste un flagrant délit de mauvaiseté pure et de volonté d’effort minimal de sa part.

Point positif, on obtient les billets voulus, malgré sa volonté de ne pas nous parler, de nous ignorer puis de nous engueuler. Autre point positif, on réussit à résister à lui balancer notre bouteille d’eau en travers de la figure (on en a besoin, vu comment on galère à trouver des grandes bouteilles dans ce pays…), et on la gratifie juste de notre plus beau sourire, et d’un « merci, c’est très aimable à vous », avant de partir.








On continue donc notre découverte de la cité Havanaise par le quartier du « Vedado », plus résidentiel, avec de larges avenues, le cimetière immense de Colon, et la longue avenue de la Rampa. Quartier commerçant, moins de bâtiments historiques, pas mal d’étudiants en uniformes…

On remonte à notre rythme les quelques kilomètres de la Rampa. On s’arrête chez le glacier « coppélia » profiter de quelques boules de glace. On retrouve la mer, et l’autre bout du Malecon. On se met à l’abri quelques temps pour échapper à un orage et des nuages menaçants. Finalement, ils nous contournent juste, et on poursuit sous quelques gouttes de pluie, on traverse le quartier afro-cubain, haut en couleur, en boucheries au grand air, en rafistolage de voitures et de taxi-cyclo à chaque coin de rue. On retrouve le quartier de « centro havana » qu’on retraverse pour rentrer à notre chambre.







Encore cette fois, Pauline et Fidou continuent sans nous pour la fin d’après midi. On se donne rendez vous pour tester un autre bar le « chanchullero », qui sera une vraie bonne surprise. Ambiance très sympa, déco unique, cocktails très abordables et jus maison pour les enfants. En partant, la vue des assiettes des autres clients nous met l’eau à la bouche, on décide de revenir le lendemain tester les plats, histoire de changer des fruits.





Dîner sur la terrasse sous les étoiles…

Ce 14 juin est notre dernier jour à La Havane. On reste dans le quartier proche de la chambre pour arpenter encore les rues typiques. On longe le port, on voit la cathédrale orthodoxe russe toute dorée et blanche, on passe le couvent St François d’assise, puis on retourne sur la plaza vieja si coquette.





Là on prend un peu de hauteur, on va dans le musée de la « camara oscura » qui nous offre une vue de la ville depuis le 8è étage de l’immeuble. Et on entre dans une pièce noire, avec une énorme coupole en son milieu, sur laquelle sont projetées les images en temps réel de la ville au dehors (reflétées par un système de miroir). Visite atypique de la ville, avec un guide multilingue. Ce fut un peu rapide, mais plutôt sympa.










La journée culturelle se poursuit avec la visite de la « maison du gouverneur », située sur la place d’arme, et qui abrite le « musée de la ville ». C’est un ensemble d’objets historico-coloniaux, des meubles, des calèches, des armes, des canons, des costumes de soldats, des baignoires en marbre, des peintures de portraits de messieurs importants mais sinistres. La collection est un peu hétéroclite, mais la maison est magnifique. Le tout est surveillé scrupuleusement par une horde de gardiennes (2 à 3 par pièces) qui papote en pic niquant sous les ventilos et sur les tapis d’époque.



Comme les autres jours, après une pause sandwichs et jus de tamarin dans une mini échoppe, on rentre se mettre à l’ombre aux heures chaudes. Matthieu et Fidou repartent se connecter à internet dans l’hôtel d’Angleterre pour préparer la suite du voyage, pendant que les autres jouent, se reposent et lisent dans la chambre.



On atteint tranquillement la fin de journée, et on part dans notre petit resto d’hier, déjà bondé de touristes (et beaucoup de français ici à Cuba !). On sirote une piña colada en testant les plats proposés, très copieux, délicieux et bon marché ! Très bonne adresse à recommander, d’autant plus que le café est excellent et le service super sympa !





Fidou et Pauline profitent de cette dernière soirée pour aller voir les rues « by night », pendant qu’on revient faire nos bagages et préparer notre départ le lendemain. Lever encore un peu précoce, on partira à 6h de la chambre pour un bus direction Playa Larga qui est annoncé à 7h du matin.

On quitte la ville pour aller voir la campagne cubaine…

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