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Eh oui, déjà repartis à l'autre bout du monde... dans le Cotentin

vendredi 10 juin 2016

6 au 9 juin : Quito, capitale haut perchée



Ce matin du 6 juin, nous profitons d'un dernier petit déjeuner copieux, et d'une dernière matinée dans notre hacienda au milieu de la sierra.

Quelques parties de billard et baby foot, on nourrit et on caresse les canards, les poules, le lama et le chiens, avant de se préparer à partir.

On doit prendre un taxi-navette jusqu'à Lasso située à 5 km, puis de là prendre un bus jusque Quito qui se situe à une heure de route. C'est sous un ciel gris qu'on se met en route à pied, pour attendre la navette au bout du chemin, à l'entrée de la Quinta colorada.

Et là, on va assister au transfert le plus rapide de notre voyage, même si c'est le moins préparé! Au bout de 42 secondes d'attente au bord de la route, un pick-up vert et blanc de la compagnie des navettes passe , et s'arrête à notre signe. Dix minutes plus tard, on atteint Lasso, ou plus exactement, le bord de la panaméricaine (route sud-nord de 3 voies qui traverse le pays). Notre chauffeur nous montre "l'arrêt", c'est à dire le bord de la voie rapide au coin du carrefour.



On a à peine le temps de se demander si c'est bien là qu'il faut patienter quand un bus arrive à fond, marqué "Quito". L'assistant du chauffeur se penche déjà par la porte ouverte, et nous fait signe de monter, en chargeant en 3 secondes chrono nos sacs dans le coffre à bagages (comprendre : "propulser nos sacs à dos dans la soute tel un lanceur de troncs d'arbres écossais"). On est à peine dans le bus qu'il redémarre aussitôt...



On roule une petite heure dans les montagnes qui s'aplanissent peu à peu, sous un ciel chargé et quelques gouttes de pluie. Puis la verdure laisse place progressivement à un paysage de plus en plus urbain. On rentre dans Quito, ville très étendue, par les faubourgs sud, qui n'ont pas l'air d'être les plus favorisés.


L'arrivée au Terminal Quitumbe se fait sans encombres, et on trouve facilement un bureau de renseignements touristiques qui nous fournit une carte de la ville, et un moyen de rallier facilement en bus notre chambre d'hôtes. Les transports en commun sont ici particulièrement bon marché, et pour 86 centimes de dollars, nous avons 5 billets de bus et une demi heure de trajet pour arriver dans le quartier de "La Floresta", proche du centre historique.

















Une petite grimpette et on arrive à la chambre de la "casa de la Gringa". Et là, vous allez sûrement dire qu'on exagère à chaque fois, mais on reçoit un accueil de notre hôtesse, digne d'un voyage officiel d'un chef d'état ! Elle signait ses mails de "big hugs to all of you", et elle joint le geste à la parole en nous gratifiant d'une embrassade chaleureuse au sens propre à notre arrivée !! Cette gentillesse et ce sens de l'accueil ne se démentiront pas tout au long du séjour...

Elle nous montre notre chambre, nichée à l'étage du dessous dans un petit coin de jardin au milieu des fleurs, avec salle de bain de l'autre côté de la courette. Puis, elle nous invite à un café-jus de fruits-brioche de bienvenue. On sent qu'on va être bien ici !!

On profite de la fin d'après-midi au calme dans la chambre, un peu de devoirs, de rangement, de préparation de visite de Quito... Et un peu de cocooning pour Ilona qui fera une petite sieste pour soigner son mal de ventre depuis la veille...





On sort en soirée grignoter un petit quelque chose, avant de revenir se coucher et d'apprécier la tranquillité de la nuit.


Le lendemain 7 juin, une belle matinée s'annonce, lumineuse et ensoleillée. On entraine notre espagnol en papotant avec notre logeuse et son mari pendant le petit déjeuner varié (on adore... oeufs, café, pain chaud, fruits frais exotiques, jus et yaourts...), qui s'avèrent tous les deux chaleureux et heureux d'ouvrir leur maison à des voyageurs de passage. Timéo fait toujours aussi bien illusion, et passe pour le "ma que lindo" petit dernier mignon !



Plein d'entrain devant la belle journée et les magnifiques vues des montagnes qui entourent Quito (située à 2850 m d'altitude à peu près), on traverse la ville à pied pour rejoindre la station de téléphérique qui monte jusque sur le Volcan Pichincha tout proche, à plus de 4000 m de haut.

On côtoie les quartiers touristiques remplis d'hôtels, auberges de jeunesse et restos, puis, on monte peu à peu sur les hauteurs, en ralentissant un peu le pas pour supporter l'effort. Au bout d'une bonne heure de marche, et arrivés presque au pied du téléphérique, on croise un monsieur qui en redescend et nous apprend qu'il est actuellement fermé pour maintenance ... Pour 3 jours, juste la durée de notre séjour ici !! Tant pis, on n'aura pas la chance d'observer la vue de là haut...





Un peu déçus par tant d'efforts pour pas grand chose (même de là où on est, les arbres sont partout et nous cachent la vue), on prend un bus pour redescendre et se rapprocher du quartier "La Mariscal", touristique. Bien rénovées, les petites rues typiques sont propres et franchement tournées vers le tourisme.





On déambule dans les jolies ruelles, places et parcs, puis on s'arrête dans un petit resto pour déjeuner d'un menu "almuerzo", qui propose une soupe, un jus de fruits et un plat chaud riz-viande-accompagnement à des prix défiant toute concurrence. Ca va vite, c'est bon, copieux et équilibré!

On se dirige après ça vers le quartier de Guapulo, en contrebas d'une colline, qui offre une vue superbe sur l'est de Qito. On descend les petites rues escarpées jusqu'à l'église de Guapulo, on s'abrite le temps de laisser passer une belle averse, puis on remonte par le dédale des ruelles jusqu'à un parc de jeux qui fait la joie de nos enfants.









Après cette grande journée de marche, on regagne notre chambre en fin de journée, après avoir acheté quelques fruits (il y a de tout ici!!), et des tortillas de maïs au fromage chez la marchande du coin, pour notre dîner.

Coup de vent sur les Açores !!!

Ouf, il était temps de faire quelquechose















marchande de tortillas, fort sympathique...


La journée du 8 juin commence pour nous par un toujours aussi fameux petit déjeuner, et une météo embrumée de « jour blanc ». Mais le temps de discuter avec nos hôtes du voyage, des tremblements de terre en Equateur et ailleurs, des apprentissages des langues, de la sécurité dans la ville de Quito… il se passe facilement les quelques minutes nécessaires pour que le soleil se montre ! On part chercher notre lessive déposée la veille, puis on se met en route pour arpenter cette ville vallonnée et encastrée au cœur des montagnes et des volcans. Au programme aujourd’hui, le quartier du « centre historique colonial », très bien conservé, et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité (au même titre que le centre ville de Cuenca qui nous a beaucoup plu).






On continue de cheminer à pied, car le temps est agréable, et que le réseau de bus assez dense est plutôt complexe à décrypter. On passe par un marché artisanal qui aligne les échoppes de ponchos, couvertures, écharpes, ainsi que quelques stands de café-chocolat. On y marchande quelques souvenirs, puis on va découvrir quelques rues plus loin le marché central (alimentaire). On est toujours assez admiratifs du nombre de légumes et fruits proposés, des bananes de toutes sortes mais également des fruits exotiques dont on ignore jusqu’à l’existence, bien ordonnés sur les étals.




















On finit par se rapprocher enfin du centre historique, les façades des maisons sont colorées et ornées de balcons. Puis on débouche sur la magnifique « Plaza grande » bordée de bâtiments immaculés, et d’une des innombrables églises de la ville. La place est grande, comme son nom l’indique, et remplie de monde posés sur les bancs, les rebords des parterres de fleurs, en train de manger leur déjeuner ou de proposer des choses à vendre (vendeurs de cigarettes, de bonbons, d’eau, billets de tombola, cireurs de chaussures…)


On s’y arrête nous aussi pour s’y restaurer après quelques achats de pommes, pastèques, empanadas et banane grillée.





On prend plaisir à se perdre dans ces rues aux noms de pays ou villes d’Amérique du sud (Chili, Guayaquil, Venezuela…), à admirer les églises à chaque coin de rue surmontées de dômes et de coupoles à la Byzantine, à profiter des placettes piétonnes aménagées, des îlots de verdure des arcs dans la ville. Puis on se dirige vers la colline du « Panecillo », que l’on gravit grâce aux escaliers abrupts qui en tapissent les pentes. Ca grimpe bien ! Arrivés en haut, la vue magnifique sur la ville nous récompense de nos efforts ! ici, ce n’est pas un christ rédempteur qui contemple la ville d’en haut, mais une vierge ailée de fort beau gabarit, qui (d’après les guides) regarde la ville et ses habitants d’un « regard bienveillant qui reflète la beauté du monde », rien que ça !
















On peut monter au niveau des pieds de la statue, et on en profite pour savourer le panorama dans toutes les directions.



A la redescente, on fait une pause jeux dans un parc (écourtée par la présence de nombreux chiens errants qui n’inspirent pas confiance aux enfants), on remonte jusqu’à admirer une dernière basilique. Comme les jambes sont mises à contribution par les montées et descentes successives, on se décide à prendre un bus pour se rapprocher de notre chambre.




































Malheureusement, c’est pas loin de l’heure de pointe, et le système de montée-descente des bus est assez basique : ne surtout pas s’occuper des autres et foncer dans le tas quitte à bousculer tout le monde. Le temps qu’on comprenne ça a été un peu plus long que le temps de réaction du chauffeur de bus : le bus redémarre avant qu’on puisse monter dedans. Par contre, Ilona avait, elle, réussi à se faufiler. On voit donc les portes se fermer devant nous, insensibles aux coups de poings qu’on donne dedans, et le bus partir avec notre fille toute seule dedans !!


Petit moment de flou….


Après une seconde où on se persuade que , non, ce n’est pas très grave de perdre sa fille dans le bus dans une ville étrangère qu’elle ne connaît pas… on se sépare, et Mathieu part en courant suivre le chemin du bus pour la récupérer éventuellement à l’arrêt suivant. Pendant que je reste avec les enfants attendre le bus d’après pour faire le chemin en bus.


Trajet un peu stressant au cours duquel on ne voit pas Ilona dans les 2 arrêts successifs Puis on la retrouve, presque souriante, au terminus où on devait descendre… Ouf…….




Grand soulagement de tous, et elle nous raconte qu’elle se rappelait du nom de la station où on devait descendre, et qu’elle a été prise en charge par une étudiante, et un agent de sécurité du bus qui étaient en train de chercher à nous joindre te nous retrouver… On les remercie chaleureusement, et pour se remettre de nos émotions, on va tester une brasserie locale toute proche, qui nous propose des produit savoureux à base de houblon. Le serveur était tellement sympa et commerçant qu’on décide de revenir le lendemain pour en goûter d’autres !


On retourne après cet apéritif bienvenu à notre chambre, avec un passage chez la vendeuse de tortillas et les marchands de fruits pour étoffer notre repas du soir.



Après une bonne nuit toujours aussi calme, on s’apprête à passer notre dernière journée du 9 juin à Quito, avant notre départ d’Equateur. Le temps est très lumineux et dégagé. Matthieu inaugure la journée par un footing dans les grands parcs de la ville.

On va essayer de s’écarter un peu du centre , pour aller jusqu’au site de la « Mitad del Mundo », qui symbolise le lieu exact de passage de la ligne d’équateur, à une vingtaine de kilomètres du centre ville. Sur les indications de nos hôtes, on prend un bus, puis un « métrobus » (bus à accordéon circulant sur voies protégées, donc assez rapide). On arrive au terminal nord « La ofelia ». Puis on prend un troisième bus à destination de la Mitad del mundo.



























L’ensemble du trajet est très facilement réalisé (et sans perdre aucun enfant sur la route !), mais assez long au final, car il nous faudra une bonne heure et demie pour atteindre le bon endroit.

On entre sur le parc du site, qui regroupe un monument « latitude zéro », avec une belle ligne jaune représentant l’équateur. Tout autour, on trouve quelques marchands d’artisanat local, des restos, des lamas, des jeux pour enfants, et quelques pavillons-musées qui proposent des explications sur le tracé de la ligne d’équateur. On apprend dans l’un d’eux qu’une expédition franco-équatoriano-espagnole avait permis en 1736 de délimiter précisément cette ligne, et de confirmer par de savantes mesures que la terre était un peu aplatie aux pôles.

On admire ce tracé symbolique, on s’amuse à passer de l’hémisphère nord au sud en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et pour tout dire on ne constate aucun changement de température, même si c’est (presque) l’hiver d’un coté et l’été de l’autre…





On profite d’une belle expo photo panoramique sur les sommets des volcans tout proches, et diverses hautes montagnes de la planète, et d’une mini-expo peinture de l’artiste Guayasamin, célèbre artiste local.

Une fois qu’on a bien fait le tour de tout ça, on retourne prendre le bus. On prend sans trop le vouloir une route différente de l’aller. On constate l’efficacité du duo chauffeur-copilote qui réussit à faire payer tout le monde qui monte ( et il y a du turn over…), qui se soucie que les mamans avec enfants trouvent un siège malgré l’affluence, et qui nettoie le bus à la serpilllière après qu’une ado un peu trop imbibée ait rendue tout le contenu de son repas sur le sol…




Après avoir pris le chemin des écoliers en bus, on se rapproche à pied du quartier plus moderne de Quito, rempli d’immeubles de bureaux flambants neufs. Après un déjeuner dans un petit resto de rue, on rejoint le parc de la Carolina, vaste étendue verte qui comporte des équipements sportifs et ludiques très nombreux et très bien entretenus. Il n’en faut pas plus pour savourer la fin d’après midi, qui se passe entre les jeux, les appareils de muscu, les terrains de foot et la piste d’athlétisme…



On reprend ensuite le chemin de la chambre, et on s’arrête comme promis à la « cerveceria » artisanale tout près pour tester d’autres bières locales.




Un dernier repas de tortillas-fruits, et on fait nos bagages. On prend congé de nos hôtes, et on va se coucher car on part le lendemain prendre un avion relativement tôt.


Nos hôtes de la Casa de la Gringa....


Demain, direction cuba, où on va retrouver la chaleur tropicale…


1 commentaire:

  1. Je cherchais autre chose et je tombe sur ça.
    Génial le tour du monde mais faire vivre ça à vos enfants c'est +++++.
    Toute leur vis ils diront que leurs parents sont FORMIDABLES !

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