Portés par le vent: 19 , 20 et 21 juillet : Sequoia Park, Death Valley et Las Vegas

Après un dernier tour dans le fitness center et dans la piscine de l’hôtel, nous sommes partis ce 19 juillet en direction du sud.

Nous prenons la route du Kings Canyon Park, un autre des parcs nationaux du coin, que nous traversons juste, puis nous arrivons dans le Sequoia park voisin. Comme son nom l'indique, il regroupe plusieurs zones propices au développement de ces arbres géants, qui nécessitent des conditions bien particulières d'altitude et de climat.

On prépare notre sortie !!

On guette un peu le long de la route, avant de tomber sur quelques spécimens qui se distinguent vraiment des pins redwood qu'on croisait jusqu'alors par la largeur de leur tronc. On dirait qu'on change d'échelle, et qu'on se retrouve dans un jardin pour géants qui aurait planté des arbres à leur image ! C'est étonnant...

On arrive au pied de l'arbre symbolisant tout ça, répondant au nom de séquoia " Général Shermann Tree". Il est âgé d'à peu près 2000 ans, et il est le plus gros arbre sur terre en volume de bois accumulé dans son tronc ( pas le plus large ni le plus haut, mais le plus massif en gros...)

C'est en effet assez impressionnant de se promener autour de ces géants qui ressemblent à de gigantesques pieds d'éléphants. On fait tranquillement à pied le tour de la zone où beaucoup de ces arbres se rassemblent, puis on continue en voiture notre périple à travers une route sinueuse qui descend de ce versant de la sierra Nevada.

On retrouve une Highway plus roulante, et on poursuit sous le soleil notre route. Pas d'autre souci sur la route que le dépassement de 2 zones d'accident ayant chacun un véhicule en flammes... La destination de ce soir va s'avérer plus loin que prévue car il nous faudra tout le reste de l'après midi pour rallier Ridgecrest, ville perdue au fin fond du désert de Californie, et limitrophe d'une zone d'entraînement des Marines, possédant donc une grande base militaire. On atterrit dans notre motel très basique vers 20h. On a juste le temps de faire quelques courses pour le dîner avant l'heure du coucher.

Le lendemain 20 juillet, nous nous levons aux aurores pour profiter du petit déjeuner à 6h du matin, avant de prendre le départ pour traverser la Vallée de la Mort. On a fait le plein de bouteilles d'eau et d'essence comme le conseillent tous les guides. Après s'être rapprochés par l'autoroute, on commence à s'enfoncer dans le parc proprement dit.

bah ça commence bien, ça bouchonne !!

Les montagnes et les alentours se désertifient encore un peu, alors qu'on était déjà dans un cadre bien sec... Autour de nous, il ne reste plus que des cailloux, du sable, des roches grises, quelques cactus et arbustes ras, et le thermomètre monte peu à peu au fur et à mesure de notre progression.

En s'arrêtant à un point de vue sur un canyon abrupt mais désespérément a sec, on constate qu'il fait vraiment bien chaud malgré l'heure encore matinale (9h00), et surtout on est entouré d'un silence presque parfait, et assez impressionnant. Pas de bruit d'animaux, pas de vent, pas de ruisseau... Les quelques voitures qui passent au loin s'entendent mais le son est rapidement étouffé par les étendues immenses et vides qui ont l'air de tout absorber !

On croise sur la route quelques coureurs (!) sortis de nulle part qui font leur footing sur le bas côté... Ils sont fous ces Américains...

Une autre pause au niveau de dunes de sable nous donnent la même impression paradoxale de vide et d'immensité. Les bruits ne portent pas du tout, le sable est brûlant et réverbère la chaleur, pas d'ombre et pas de trace de vie malgré les panneaux qui nous assurent que quelques serpents ou souris survivent dans le coin.

holà, va-t-en vilaine bête...

On continue sous un ciel bleu azur et un soleil de plomb. La vue est très dégagée sur des étendues plates bordées par des montagnes, et le minéral est partout: du caillou, du sable, des rochers... Et la route serpente au milieu de ce no man's land. Après un passage sur les hauteurs pour gravir un col, on attaque la descente qui nous amène en dessous du niveau de la mer. Quelques maisons, mobil-homes et terrains de campings (en activité !) ponctuent la route de temps à autre. On se dirige vers le point le plus bas de la vallée, à - 82 m sous le niveau de la mer à "bad water bassin".

On tente une sortie pour aller voir la grande étendue de sel blanche qui reflète la lumière au loin. On ne va pas très loin car les enfants supportent mal, on a l'impression de sentir les coups de soleil s'imprimer à chaque minute sur les jambes ... Ici, il y a de l'eau ! Mais pas potable... Un petit bassin d'eau salée, et des dépôts de minéraux sales partout sur le chemin laissés par l'évaporation de cette eau.

et avec le sourire, svp !!

On remonte vite en voiture, on se décide à allumer enfin la clim (lors des montées il est conseillé de l'éteindre pour ne pas risquer la surchauffe du moteur), car la température est à son plus haut, aux alentours de 48 degrés Celsius...

ça chauffe, ça chauffe...

Zabriskie point, magnifique...

On retente une mini sortie pour admirer le "golden canyon". Puis on sort progressivement de la vallée pour se diriger vers Las Vegas.

Bon, ce n'est pas pour autant que le paysage change du tout au tout, c'est toujours aussi désertique, mais un peu plus varié, un peu plus de végétation, et plus de monde sur la route en retrouvant les highway du coin.

Ah, papa a encore trouvé un bon petit coin pic-nic !!

On voit émerger au milieu de nulle part les immeubles immenses de Las Vegas, et on se lance avec délice dans la circulation de Vegas en cet après midi. Les routes sont larges, mais bien chargées... Des feux et des embouteillages partout. On aperçoit les premiers casinos de loin.

Même ses immeubles sont de mauvais gout !!

On a un peu de mal à se rapprocher du centre et de notre hôtel car il y a des travaux ...Puis on finit par dénicher le "hard rock hotel" dans lequel on a réservé la nuit.

Ça nous change de nos petits motels familiaux....

C'est démesuré, avec de la musique partout, des photos, costumes, guitares accrochées partout au plafond et sur les murs... Les couloirs sont moquettés du sol au plafond et plonges dans une demi pénombre avec des lumières d'ambiance de toutes les couleurs. On traverse la zone du casino pour accéder à la réception.

Vite papa, balance des dollars !!

On croise une foule de gothiques qui sortent d'un concert de hard rock dans la salle d'à côté, puis quelques mamies accrochées à leur cigarette et attablées aux machines à sous, qui jouent sans se laisser perturber par le bruit ambiant.

On se sent bien loin de la Death Valley...

On récupère les clés de la chambre (au 18e étage !!), et on fonce vers la piscine, car la fille à l'accueil nous a laissé entendre qu'elle fermait bientôt , alors qu'on attendait ça avec impatience depuis un moment...

La piscine ne nous déçoit pas ! Un bassin avec du sable au fond pour faire croire à une plage, un autre au milieu, et un à l'autre bout, de la musique toujours, des gens qui sirotent leur bière en bord de bassins, des petits bungalows privatifs sur les bords avec canapé, frigo et télé grand écran... Ça fait un bien fou de plonger là dedans, malgré le monde.

On a juste jeté un coup d’œil à la piscine "interdit au moins de 21 ans", dans laquelle un DJ mixe en direct devant une foule déjà bien abreuvée (à 5 heures du soir), aux bikinis plus minis les uns que les autres, et aux branleurs bronzés qui gardent leurs lunettes de soleil dans l'eau. Mouais, pas trop notre truc, on préfère garder le bassin " famille" quitte à se faire siffler par le maître nageur en tentant quelques bombes au milieu de tout le monde.

Après cette journée bien éprouvante et commencée tôt, on se trouve un petit dîner mexicain et quelques rafraîchissements pour fêter l'anniversaire d'Arthur en ce jour. Et la température avoisine toujours les 40 degrés à 20 heures. On se contente d'admirer les lumières de la ville depuis la fenêtre de notre chambre, car le courage nous manque pour marcher encore à cette heure.

On a tous passés une très bonne nuit dans ces lits moelleux...

Matthieu sort faire quelques photos du célèbre "strip" le long duquel se trouvent tous les grands casinos. Pas mal de gens dorment sur les trottoirs, au milieu de leurs affaires éparpillées, ou se dirigent d'une démarche mal assurée vers un endroit propice à écluser un lendemain de fête apparemment difficile.

Ce spectacle peu glorieux nous conforte dans l’idée que ce n'est pas forcement la meilleure destination vacance à visée familiale...

On refait un plouf dans la piscine majestueuse de l’hôtel avant de partir, mais on n'y reste pas longtemps car elle est trop chaude !! On a du mal à y croire...

On repart bientôt de cette ville, contents de n'en avoir fait qu'une étape relativement courte.

Après une route sans problème, on voit le paysage changer. On quitte le désert de sable et de cailloux gris et jaunes pour trouver des plaines un peu plus vertes et une roche rouge qui forme des hauts plateaux sculptés et des canyons découpés. On quitte le Nevada, on effleure l'Arizona et on se retrouve dans l'Utah.

On arrive à St Georges, bien installés dans un motel avec piscine, jeux pour enfants, fitness center, ordinateur à disposition, et cafetière dans la chambre... Et toujours sous une chaleur bien présente.

On a l'après midi pour profiter de toutes ces installations, puis on part faire des courses pour assurer le dîner du soir.